Le déblaiement des débris et des décombres dans la bande de Gaza pourrait durer 14 ans

Genève, le 27 avril /QNA/ Les Nations Unies ont évalué à 37 millions de tonnes le volume de gravats et de débris devant être déblayés dans la bande de Gaza, notant qu'il faudrait environ 14 ans pour achever cette tâche titanesque.
M. Per Lodhamar, un responsable du Service d'Action contre les Mines des Nations Unies, a déclaré dans un communiqué de presse à Genève : "Nous avons estimé la présence de 37 millions de tonnes de gravats et de débris dans la bande de Gaza, ce qui représente environ 300 kilogrammes de débris par mètre carré. Avant le conflit, la bande de Gaza était densément peuplée et urbaine." Il a souligné que 65 % des structures détruites dans la bande de Gaza étaient des habitations résidentielles.
Il a également souligné qu'il faudrait 14 ans pour achever cette tâche, en supposant l'utilisation d'une centaine de camions et en tenant compte de la présence possible de munitions non explosées parmi les décombres, ce qui compliquerait considérablement le processus.
M. Lodhamar a ajouté : "Au moins 10 % des munitions tirées dans le cadre de l’offensive n'explosent pas, constituant ainsi une menace constante pour la population, pour les équipes chargées de fouiller les décombres afin de retrouver les corps des victimes, et pour les travailleurs chargés de déblayer les débris."
Les forces d'occupation continuent de perpétrer le crime de génocide dans la bande de Gaza pour le 204ème jour consécutif, en lançant des dizaines de frappes aériennes et de tirs d'artillerie, tout en commettant des massacres sanglants contre les civils et en perpétrant des crimes horribles dans les zones d'incursion. Ces actions se déroulent dans des conditions humanitaires catastrophiques, en raison du siège et du déplacement de la majeure partie de la population.
Selon les dernières statistiques, depuis le 7 octobre dernier, 34 388 martyrs, dont une majorité d'enfants et de femmes, ont péri, et le nombre de victimes blessées s'élève à 77 437. Des milliers de victimes demeurent sous les décombres et sur les routes, l'occupation empêchant les ambulances et les équipes de la défense civile de leur porter assistance.